Latitude 0° (1/2)

Simon m’ayant demandé de raconter notre périple en duo en Équateur, j’ai accepté avec plaisir, sans présager si ledit plaisir sera partagé par ‘mes’ lecteurs d’un jour. 
C’est donc fébrile mais enthousiaste que je vais tenter de retranscrire nos 2 semaines a travers l’Ecuador.

Préambule de l’auteur
Ceux qui me connaissent bien vous le diront, je ne sais pas faire court…

Les retrouvailles
L’arrivée à Guayaquil prévue pour l’heure de l’apéro présageait du meilleur, mon sac de back packer prêt, complété de quelques affaires pour Sim’, avec pour touche personnelle des guest stars comme un bon gros saucisson, 3 fromages délicatement affinés et un bon cru de Bordeaux 2009 pour arroser le tout. Tout était prêt. 
Arrivé sur place après mes 20 heures de trajet, je m’aperçois non sans un certain fatalisme que mon sac, lui, a préféré rester en transit à Miami, nos joyeuses victuailles avec lui. Contretemps.
J’arrive donc léger quand Simon m’accueille les bras ouverts, la mine détendue et épanouie, comme je me plaisais à l’imaginer depuis la France et ma foi mieux affûté qu’à son départ.

Après une première soirée en compagnie de Virginie (occasionnelle compagne de route de Simon), passée dans un hôtel que je considérais alors comme sommaire, mais que les nuits suivantes contribueront à faire réévaluer (question de perspectives…), puis un petit tour au marché local et après avoir récupéré mon sac, nous voilà partis vers la côte pacifique, à Puerto Lopez, sympathique petit port de pêche à l’ambiance familiale et décontractée. Le premier soir sur place sera consacré à la dégustation des spécialités françaises : Simon a les yeux qui brillent. Heureux de faire plaisir! Mais c’était facile 🙂

image

Puerto Lopez, c’est assez!
Le lendemain, on part sur l’Isla de la Plata pour une randonnée offrant de beaux points de vues depuis les falaises, à la découverte des ‘sula nebouxii’ (ou fous à pattes bleues) et autres ‘frégates du pacifique’ (le ‘rouge gorge’ local).

image

image

image

La séance de snorkeling dans les coraux nous prépare avant le retour au meilleur : une dizaine de baleines à bosses sur le chemin accompagnent leur progéniture non loin du bateau, un vrai moment d’émotion.

image

Des images de baleines déjà vues à la TV la nuit de retour de soirée ou le dimanche après midi en mode farniente, mais là ça n’a rien à voir, elles sont là, juste en dessous d’une embarcation qui nous semble tout à coup plus frêle, immenses, puissantes, calmes et majestueuses. Les baleineaux curieux s’approchent des bateaux comme le feraient des enfants, jusqu’à l’intervention douce mais ferme de la mère protectrice pour les en éloigner.

image

Le regard bienveillant maternel nous évoquent des sentiments très humains. L’universalité de l’instinct maternel est touchant.
image

Je pourrai rester là des heures à scruter l’océan pour les apercevoir encore. Sur le chemin du retour, au loin, des mâles extraient leurs 30 tonnes hors de l’eau pour impressionner leurs belles. Elles ne furent pas seules à en profiter.
Le lendemain, petite randonnée dans le parc naturel de Machalilla pour se dégourdir les jambes et retour en stop à l’arrière d’un pickup, la routine (pour Simon).

image

image

Surfin’Canoa
Mes incontournables désormais maîtrisés (“dos cervezas por favor !” et “no hablo espagnol”), on décide de remonter la côte vers le Nord en bus où on rencontre Gilles le genevois surfeur qui voyage avec sa voile de parapente. Pratique. On s’arrête à Canoa, spot de surf à la cool. On se pose dans un hostel à 18$ la nuit, ‘confort’ minimaliste MAIS face à l’océan avec des hamacs confortables et des happy hours au bar le soir. Banco.
image

image

image

Simon est un lève tôt, c’est connu. 7h30 à l’eau. D’abord violent, ça devient vite notre rythme normal. On loue un surf pour deux et on se fait des sessions chacun notre tour. Ce sport est vraiment cool, mais terriblement physique. Rincés.

image

On rencontre sur la plage Ana Isabel, produit d’un savoureux métissage entre l’Equateur et… l’Autriche, ça ne s’invente pas! En vacances avec sa mère et sa soeur, on discute de tout et de rien, en anglais, en espagnol ou en allemand, comme on peut et selon à qui on s’adresse. Mais on se comprend toujours quand on est bienveillant.

image

En général le soir, on mange dans une cantina pour 5$, pilsener comprise. Ça change des bananes et du maïs qu’on s’envoit toute la journée sous toutes ses formes.

image

Mercredi, bonne soirée avec Gilles, le Suisse, où on rencontre aussi Marie-France et Franchescha, 2 sympathiques québécoises en vacances. Après avoir trinqué à la francophonie, on teste quelques cocktails pour terminer dans un agréable bain de minuit, toutefois vite stoppé par la police locale. Une soirée “fucking écoeurante” !! (cf version québécoise).

image

Le jour du départ, la famille d’Ana nous trouvant (à juste titre) bien sympas, nous invite dans la demeure familiale située dans la banlieue de la capitale, Quito. Un bus de nuit et hop! arrivée chez eux. On est très contents de passer des moments dans une famille locale, en mode…

…”j’irai dormir chez vous”
La famille qui nous accueille est simplement adorable. Ana, Suzie et leur mère sont aux petits soins : Un petit déj’ local préparé le matin par Suzie, Ana en guide touristique de la Capitale. Royal.

image

Le temps passé ensemble permet de beaucoup échanger sur nos vies, nos habitudes… C’est très enrichissant! Je constate que Sim’ parle couramment espagnol, alors Ana a la gentillesse de tenir pour moi le rôle d’interprète.
image

image

Pour les remercier, on fera un carton en se mettant aux fourneaux pour leur concocter ce qu’elles considéreront comme une spécialité de la fameuse école pâtissière française : le “crumble pommes-poires”. Efficience.
On repartira après 2 nuits passés chez elles, le ventre et le sac remplis, et avec le coeur un peu gros. Merci encore pour votre merveilleux accueil!

Un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

  1. Croz Geneviève · août 6, 2015

    Tout un Art de vivre et de partager; lieu de rencontre entre une nature étonnante et une humanité qui s’offre à qui sait donner en retour…Belle expérience vagabonde. Elle élargit les coutures étroites de nos vies sédentaires et le champ de tous les possibles. Bande de veinards, mais vous le méritez bien! Ça va laisser des traces tout ça. Comme d’hab, on vous suit avec gourmandise et envie. Bises caniculaires.