Le monde de Nemo

Taganga, ses rues défoncées, ses tiendas qui crachent de la musique à fond, ses odeurs portuaires de déchets en décomposition… les charmes de Taganga.

J’y arrive un samedi soir, de nuit. Je rencontre un couple d’allemands qui ont un hôtel réservé. Moi je cherche la maison de Pocho, où l’on peut dormir dans un Hamac à 3 dollars la nuit (un plan de Rulo, cf. Chantier de la casualidad). Alors c’est aux jongleurs et vendeurs d’artisanat que je demande mon chemin. 2 cases au fond du jardin, des hamacs, une douche et des toilettes sèches… Je n’aurai pas besoin de plus cette semaine.

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Pour la plongée, ça se passe chez Nautilus diving et mon instructeur, Darwin, passe ses derniers jours en Colombie car il se marie en Allemagne quelques semaines plus tard (c’est peut-être ça l’évolution).
Le monde de la plongée ce sont d’abord de nouveaux codes, des “private jokes” de plongeurs, une nouvelle manière de checker, une nouvelle communauté …

Mais c’est surtout un nouveau milieu et de nouvelles sensations. Je suis là pour passer mes niveaux de PADI, l’organisme mondial de formation à la plongée “récréative”. Le premier niveau s’appelle “open water” et le deuxième “advanced”. Je décide de passer les deux d’un coup, soit 11 dives parce qu’ici c’est vraiment pas cher, je m’en tire pour à peine plus de 400 dollars.

Ma première immersion, j’ai l’impression de me retrouver dans un écran de veille de mac des années 2000. Poissons de couleurs, coraux, bulles qui montent à la surface, rayons de soleil… Puis on prend ses aises, on se sent à l’aise à respirer sous l’eau, à “equalizer” en descendant pour évacuer les poches d’air emprisonnées dans nos oreilles et notre masque.

Après avoir appris à sauter d’un avion à 4000 m et 200 km/h, je découvre un univers tout en douceur, un monde de silence. Et par là même je prends conscience de ce qui se passe au fond de nos océans, de nos mers et de nos lacs. De nouvelles formes, couleurs, une nouvelle expression de la Vie que je peux approcher grâce à des technologies relativement simples et un peu d’entraînement.

“Open water”, c’est le niveau pour apprendre les bases de la sécurité et “advanced” , c’est déjà un peu plus technique: une plongée en courant, une plongée de nuit et une plongée à 30m de profondeur. Je suis à la fin de la semaine armé pour peut-être aller plonger à Cuba, au Mexique, à Hawaï, en Australie et en Indonésie, mes prochaines étapes.

Lorsque je ne plonge pas, je prends mes habitudes à Taganga: levé à 7h, “arepas” (galettes de maïs et fromage) au bord de l’eau, “leche de avena”. Après-midi lecture, plage et révisions PADI. La nuit, je suis la proie des moustiques et me tords le dos dans le hamac. Ainsi s’écoulent les jours à Taganga…

Une fois mes niveaux passés, plus grand-chose à faire à Taganga. Il me reste une semaine sur le continent sud-américain et cette dernière semaine, je vais la passer dans un endroit spécial avec quelqu’un de spécial : direction l’extrême nord-est du pays pour retrouver Mat à Cabo de la Vela.

Un commentaire

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  1. Totor et Lélé · octobre 21, 2015

    Hey! ben on voit que t’as toujours autant la banane! Fais un p’tit Kisskiss BangBang au pays latino de notre part! Bizzzz et amuse-toi!