Nature et culture, Las Raíces, inoubliable

Il y a des endroits comme ça, que l’on quitte à contre-cœur, vraiment. Le refuge Las Raíces fait parti de ceux-là. Et Felipe et Claudia, que j’ai salués un peu plus tôt dans la journée pour, peut-être, la dernière fois, y sont pour beaucoup.

Il y a une dizaine de jours, alors que j’étais encore en Argentine, j’obtiens une réponse positive d’un couchsurfing à côté de Malalcahuello, en gros un coin paumé. Étrange pour un couchsurfing, mais tout de suite, je confirme et prévois d’arriver le 4, ou peut-être le 5 mars. Je me trouve alors sans internet pour une semaine, et me rend tranquillement vers Malalcahuello.
Après moult péripéties (camping sauvage au bord d’un lac mapuche, ascension d’un petit volcan, grande discussion avec les douaniers argentins, camping sauvage au Chili avec Emmanuelle, bus de campagne serré au milieu des écoliers et j’en passe) j’arrive finalement le 5 au lieu-dit, soit : au croisement de la Paloma, prendre la route d’asphalte sur 2 km, puis un chemin à droite sur 1 km et la maison est au bout du chemin. Facile. C’est même pas sur une carte…

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J’arrive donc au bout du chemin, grâce aux indications d’un voisin et suis accueilli chaleureusement par de grandes lechouilles d’Anouk, le chiot de 4 mois de Claudia et Felipe. Ces derniers prennent le relais, toujours aussi chaleureusement en me proposant fruits et jus de fruits (le fameux tang local dont j’ai déjà parlé). Après une petite douche, j’ai à peine le temps de prendre connaissance de la maison, que je suis attendu pour, me semble-t-il, aller manger chez des amis. Après un copieux repas, à 15h, normal, suivi d’un digestif, on rentre au refuge avec Felipe car Claudia est allée travailler (dans un hôtel 5 étoiles, de 16 h à minuit cette semaine). Nous attendent alors : tir à la carabine à plomb pour chasser les vaches du voisin, nourissage de quelques saumons d’élevage à base de vers de terre qu’il faut lancer avec justesse, construction d’une cabane à poule et pour finir, repas à 22 h, accompagné de vin chilien. Ça va bien s’passer 😉

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Le lendemain, lecture, sieste dans le hamac ombragé (il fait chaud et sec, il n’a pas plu depuis plus de 2 mois), “once” chez la belle famille et petites courses, mais tout semble imprévu et/ou improvisé.
Le “once”, c’est le repas “3 sur 4” de la journée, une sorte de goûter tardif, appelé ainsi car il y a onze lettre dans Aguardiente (eau de vie en castillan) et que c’est plus discret comme invitation pour se bourrer la gueule à 18 h.
Pour nous ce sera œufs de la ferme, pain et confiture maison, avec la prière avant tout ça bien sûr. Toute la famille est adorable et encore une fois, j’admire la chaleur chilienne et leur admirable sens de l’accueil.

Au 3ème jour, ascension du volcan Lonquimay, 2800 m, et dernière éruption en 1988.

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Vue imprenable, je suis tout seul en haut à 10 h avec mon maté et mes p’tits sandwiches.

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Je kif et m’offre une petite naked picture alors que le vent se calme.

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D’en haut, j’aperçois le balai des hélicoptères de pompiers : 4 incendies dans les environs.

Plus tard dans l’après-midi, on avance sur la cabane à poule après une petite sieste et on fini par un bon repas, vers 22 h, toujours normal.

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Avec tout ça, j’ai vraiment l’opportunité de faire connaissance avec Felipe et Claudia. On échange sur nos cultures, j’apprends à Felipe à rouler des clopes, on se paye un fou-rire en imaginant une entrée pour les poules et une pour les canards suite à une erreur de conception au niveau de l’entrée de la cabane à poule. On parle cuisine chilienne et française, voyages, montagne et ski. Ils attendent un enfant et on philosophe sur ce qui est important dans la vie. Je suis émerveillé par leur quotidien et leur mode de vie. Et leur chalet, perdu au bout de la route, sans téléphone et avec l’électricité (solaire) de 18 h à minuit nous isole pour cette parenthèse qui entre d’office dans le top 3 de mon voyage.

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Le 4ème jour, jour un peu triste de mon départ, nous faisons traîner : dernier repas ? Dernière clope ? Dernière accolade ? On s’échange quelques cadeaux, je les invite en France, on se promet de se revoir. Anouk me suit sur le chemin, je me retourne, une dernière photo et j’y vais. Je ne sais pas où je vais, mais j’y vais, plus riche et plus fort après chaque jour qui passe.

Pour prendre contact avec Felipe et Claudia, vous pouvez utiliser faceebook: Refugio Las Raíces (dans mes amis).

Un commentaire

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  1. gael · mars 10, 2015

    ahahahaaaaaaaaaaaaaaaa mais sim, où est donc ton costard et ton menton rasé de près :)? génial, surtout la nkd pic, on sentait meme le vent, derriere l’écran, tellement qu’on s’y croyais 🙂 🙂
    baci, à très vite.. jpose mon congé. ce jour. 🙂

  2. Xav · mars 10, 2015

    ce post donne (particulièrement) envie.
    De belles rencontres déjà, dire que ce n’est que le début…

  3. chcrie · mars 10, 2015

    Simon, tu commences à m’énerver sérieux ; ça va durer longtemps tes histoires ? t’arrêtes pas de nous narguer, le soleil, les beaux paysages, la bouffe, les apéros, les belles rencontres. Bon, j’avoue je sui un peu jaloux..
    Keep on ToyToy

  4. Croz Miss · mars 10, 2015

    Les rencontres humaines inscrivent les souvenirs dans une dimension supérieure. Tu ne récoltes que ce que tu mérites; esprit ouvert, curiosité bien aiguisée, altruisme, prestance naturelle… de quoi donner des ailes pour flirter avec les plus hauts sommets et mettre son âme (et le reste… ) à nu.
    Paysages grandioses.
    Le printemps se prépare dans les Alpes. On te les garde au chaud, nos montagnes.
    continue à nous faire rêver.