Premiers pas en Colombie

I am back!

Nouveau téléphone, nouvelles histoires, nouveaux horizons. Malgré la petite FARCE des colombiens à Cali, je ne vais vous dire que du bien de ce pays qui, entre Andes et Caraïbes, mérite qu’on y passe… et qu’on y reste.

Les équatoriens ne voulaient peut-être pas me laisser partir, alors ils m’ont tamponné mon passeport avec la mauvaise date. Petite blague qui me valut un aller-retour entre douanes, là où, m’avait-on averti, il faut être sur ses gardes. Au final, une douane comme les autres, il faut démistifier les problèmes liés à la Colombie.

J’arrive donc à Pasto, première étape colombienne, où je suis accueilli chez Julieta par son papa. Julieta, c’est un contact couchsurfing, vous savez, ce site qui permet d’aller dormir chez des gens et ainsi vivre la vraie vie des locaux. Avec elle, nous cuisinons végétarien, parlons de tout et de rien, posés dans son hamac, au son de Fip car elle aime la France.

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Mais Pasto, c’est un peu trop les Andes et moi j’ai envie de changement. Je pars donc directement à Cali où je vais retrouver Mat pour un festival de musique du Pacifique.

À Cali, ça commence mal comme vous le savez, car après une heure de marche dans les rues animées du quartier touristique, on me saute dessus, à moto, car on en veut à mon portable. Ça, c’est fait, mais plus de peur que de mal. Ça me vaudra tout de même une journée à attendre à la police pour déclarer le vol. Et puis, comme l’a suggéré mon parrain, plus de portable, après tout, c’est peut-être ça la liberté.

On va tout de même faire la fiesta avec Mat pour oublier ça. Ambiance Caraïbes au festival Petronio et salsa plus tard en boite de nuit, ou “salsateka”. Les colombien(nes) savent faire la fête et c’est tout de suite plus caliente que dans les Andes. Le week end passe très vite et je quitte finalement Mat dimanche soir, après la soirée de clôture du festival. Courte nuit de 3h pour transpirer l’aguardiente qui coule dans mes veines et départ à 5h du mat’, avec Anthea et son frère Tassilor, pour San Cristóbal, sur la route qui mène à Buenaventura.

À San Cristóbal, on n’y va ni à pied ni en voiture, mais sur des engins motorisés qui filent sur des rails.

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En 20 minutes, nous arrivons dans un petit village qui se résume à une rue, qui longe une rivière. Là, nous louons 3 chambres à air de camions, sur lesquelles nous allons descendre la rivière et ses rapides. L’eau est limpide, fraîche et on se rend vite compte que, pour faire couleur locale, il nous faut une glacière remplie de bières. On y remédie pour la deuxième descente.
Quel plaisir de se laisser aller, tout doux, allongé sur le dos, les cheveux qui trempent dans l’eau. La végétation tropicale se reflète dans l’eau et on ne sait plus lequel est le reflet de la réalité. Mais la réalité c’est juste ça, l’instant.

Au moment de raccompagner mes amis à la “gare”, averse tropicale. Je suis trempé jusqu’au fond des poches, mais ma tente, seule au milieu du camping, a résisté. Les enfants courent sous la pluie, les vieux la regarde tomber, à l’abri.

Le soir il n’y a plus beaucoup de touristes à San Cristóbal. Après la “sopita” et la “carne de res”, je suis relax: à la radio alternent Bob Marley, Tracy Chapman et des musiques africaines. Une petite-fille fait des tresses à ma voisine. Le patron fait une partie d’échec avec un jeune noir iroquois torse nu. Mon voisin qui étudie la publicité s’est enfilé 12 bières avec sa copine avocate. Les petits gars du village font les caïds… Une journée mémorable qui se termine.

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Ensuite direction le Pacifique: Buenaventura, bateau, moto, marche et en une demi-journée, je suis au bout du monde.

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Plage de sable noir, pas d’électricité, l’océan et de nouveau, 7 mois après les côtes chiliennes, les vols de pélicans au ras de l’eau. Je monte ma tente et nouvelle averse tropicale, comme chaque soir, comme chaque nuit.

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Je rencontre Susanna. Nous passons la soirée ensemble, l’eau est chaude, l’air est doux, la bière est fraîche, l’ananas sucré et nous sommes adossés à un tronc d’arbre flotté sur la plage pour le coucher de soleil.

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La lendemain, nouveaux voisins de tente, des franco-colombiens. Nous partons tous en pirogue à travers la mangrove, pour atteindre une piscine naturelle d’eau douce. Dans une des piscine, de petits poissons viennent me goûter, ça picote, c’est agréable.

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Retour à Cali, passage par Armenia puis arrivée a Salento, le cœur touristique de la région du café. C’est mignon, colonial, et ça sent le café.

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Je m’habitue à la Colombie, parle plus en espagnol et me remets de ma mauvaise première impression de Cali.

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De Salento, je pars en jeep Willys pour 2 jours de marche dans le parc “Los Nevados”.

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En chemin, vaches et palmiers, colibris et ponts suspendus, boue et glissades.

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Seul, dans le brouillard, le froid et le vent, je me perds et finalement aperçois la ferme où je vais passer la nuit.

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Pieds nus dans des baskets qu’on m’a prêtées, je me réchauffe près du poêle pendant que mes chaussures crottées sèchent contre les briques réfractaires. Aritz joue avec les deux petits crasseux pleins d’énergie et de curiosité. Mamita a rangé sa cuisine et sa fille et son gendre surfent sur leur “Face” depuis leurs smartphones. Depuis 5 ans il y a le réseau ici, et c’est bien la seule trace de modernité dans cette maison isolée de papier craft, perdue au milieu du brouillard.

Il est 20h30 et je suis déjà au lit. Demain petit-déjeuner à 6h30. La vie simple est si bonne.

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Ici se termine la première partie de mon voyage en Colombie. J’ai envie de poser mes valises, de me rendre utile, d’apprendre quelques savoir-faire. Je vais donc passer une semaine dans une finca (une ferme) de café avec Erika et Suso puis deux semaines sur un chantier de bioconstruction avec Joni, Rulo et les autres. Et ça, c’est la prochaine histoire.

Un commentaire

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  1. Christine Mayjonade · octobre 16, 2015

    Salut cousin !
    Tu me fais vraiment rêver à chacun de tes articles ….. quelle expérience magnifique dont tu ne pourras ressortir que changé …. bises.

  2. Cros Genevieve · octobre 16, 2015

    Ça manquait! belle aventure encore, les yeux et le cœur dans l’âme du pays et de ses habitants.
    J’aurai la version de Cuba avec Philippe, en live. Impatiente de croiser vos impressions. Le reste, l’émotion des retrouvailles, c’est privé!
    J’attends cette nuit la grosse voiture d’Etercy pour un épisode collectif dans le sud…
    Bises lavande

  3. Jess Fur · octobre 16, 2015

    Merci le Sim pour ces belles histoires! Bien que ton aventure à Cali ne fut pas des plus sympathique! Hâte de voir plus de photos et vidéo à ton retour. De mon coté je suis en Camargue avec ma petite famille. Nous vennons d arriver…. A très vite de te lire. Bises. la Jess