Pueblo magico

Mazunte. Mazunte, sa plage et ses vagues. Mazunte, les femmes, le cinéma, le jazz, le yoga, la “Baguette”. Et mon hamac, sur la plage. Mazunte “te attrapa”. Je devais y passer quelques jours, pour finalement y rester deux semaines et finir mon séjour au Mexique, et par là même mon séjour en pays “latino”.

À San Cristóbal, on m’avait prévenu: “Mazunte c’est magique, un endroit de rêve”. Lorsque le colectivo me dépose au centre du village, ça sent le petit coin relax. L’air est pur, il fait chaud, les commerces ouvrent, quelques personnes se baladent pieds nus, en maillot de bain, en paréo ou juste décontract’. De mon côté le rituel est le même : trouver un endroit pour poser mon sac, installer mon hamac, mon chez-moi pour quelques jours. Alors je vais vers la plage. Elle est là, au bout de la ruelle, j’entends la mer.

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Sur la plage, quelques restaurants et une famille qui vit là. J’installe mon hamac, enfile mon maillot de bain et me jette à l’eau, ce qui deviendra pour les 2 semaines qui vont suivre un rituel quotidien… une dizaine de fois par jour environ 😉

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Les premiers jours, je participe aux deux activités ludiques du coin: le tour en bateau pour aller voir tortues et dauphins ainsi que le tour dans un lac salé où, la nuit, il est possible de nager au milieu du plancton phosphorescent.

Pour la première activité, nous partons avec Octavo, le père de la famille chez qui je loge. Il faut pousser le bateau sur la plage en attendant les vagues propices (l’accostage est tout aussi fun, voir vidéo plus bas). Puis, pendant 3 heures, nous arpentons l’océan, à la recherche des dauphins. Au passage on croise quelques tortues qui filent bien vite au fond. Les dauphins se cachent, jouent avec nous, sont difficiles à approcher. Lorsque un grand groupe s’approche, nous sautons à l’eau et je peux nager, en apnée, à une dizaine de mètres d’eux. J’entends leur sonar, leurs petits cris, c’est magique.

Quand au plancton, j’y vais avec Ana et Noelia, deux charmantes Espagnoles et Steffi, une Autrichienne qui vit à Mexico. Juan, le gendre, nous emmène en 4×4 puis nous prenons une petite embarcation.

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Il fait nuit, chaud, c’est étrange. Il y a des crocodiles, mais ils ne mangent que des animaux morts… je suis rassuré. On se jette à l’eau et encore une fois, la magie. Tout autour de nous l’eau s’illumine, mes mains, mes jambes, les jambes des filles scintillent. Entre Matrix et Abyss, une sorte d’aura d’énergie nous entoure. Nous jouons une bonne heure dans l’eau, à plonger, faire des bombes, s’agiter de toutes les manières que nous pouvons imaginer.

L’autre activité majeure, c’est la ponte de milliers de tortues sur une plage non loin de Mazunte, mais ce n’est pas la période… une bonne raison pour revenir.

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Ana et Noelia partent, Carmen arrive et installe son hamac non loin du mien, Natalya doit passer dans quelques jours, je fais connaissance avec les gens du coin, le gérant du camping d’à côté, la boulangère française… Aldi et Male (prononcer Malé), deux argentines viennent aussi camper dans leur tente dinosaure chez Octavo. Karine est venue voir sa cousine Emma qui vit ici depuis un an. Nati, Israélien, a fait le même parcours que moi depuis Ushuaia. Sam et Juliette, deux jeunes parisiens bien cool sont de passage, trop rapidement…

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Dans une semaine, il y a un festival de jazz. Et puis le soir, une dame diffuse, dans différents lieu de Mazunte, des films (je verrai La vita è bella de Benigni, Round Midnight de Tavernier et Whiplash de XXX). Et puis je découvre le yoga, tous les matins, dans un centre Om Shanti. J’y rencontre Nathan, quelques habitués, quelques touristes de passage et Laura… ah, Laura…

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Il n’en faut pas plus, je prends mon rythme, levé de soleil à 6h30, baignade, yoga, déjeuné à la “Baguette” (“un librito y un litro de jugo, naranja y zanahoria”), lecture, sieste, plage, couché de soleil, film. Le tout toujours en charmante compagnie et parfois accompagné de quelques bières.

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Les couchers de soleil, depuis les plages de San Augustina, de Zipolite ou de la punta Cometa sont sublimes. Presque autant que les levés de soleil depuis mon hamac ou depuis la plage avec Juliette.

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Les derniers jours, festival de jazz, ou plutôt de musique, car rock, pop et cumbia sont aussi bien représentés. Entre les concerts, spectacles de cirque, mezcal et michelada (sorte de bière mélangé avec du jus de tomate).

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À Mazunte, je termine donc mon séjour au Mexique et plus largement en Amérique latine. J’avais besoin de ce temps zen, pour faire le bilan de ces onze mois de voyage, d’une pause rythmée par des habitudes, une sorte de quotidien, presque monotone où il n’est pas besoin sans cesse de penser à où dormir, où manger, où aller. Cela m’a fait le plus grand bien. Je suis tombé amoureux de Mazunte, des gens qui y vivent, de la nature qui y est préservée, l’ambiance, les étoiles, la mer, les femmes, le yoga.

A la veille de mon départ, mon petit paradis s’écroule. Samedi 14 novembre, je pars à la recherche d’un Wi-Fi et j’apprends que Paris, la France, vient d’être touché en plein coeur. J’apprends la nouvelle, seul, loin, devant le petit écran de mon téléphone portable, et je pleure. Como puede ser?!?! Je fais rapidement le tour de mes connaissances et personne n’est tombé sous les balles. Pas facile de vivre ça d’aussi loin, d’un endroit si magique. La nouvelle fait le tour des français, puis de tout le monde à Mazunte.

J’ai peur pour mon pays, de le trouver si changé, trop changé lorsque je rentrerai… si je rentre. En attendant pleins de pensées positives à vous tous, amis, famille.

From Mazunte, with love, more than ever.

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Un commentaire

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  1. Charles · novembre 17, 2015

    From Shenzhen with love.
    A bientot, a Bali
    Bises

  2. Verlhiac · novembre 17, 2015

    ça donne vraiment, vraiment, vraiment envie. Ici les premières neiges à 800 mètres pour la nuit prochaine
    Au plaisir de continuer à te lire
    Tchuss.

    • simontchik · novembre 17, 2015

      Salut Thierry. Quoi de neuf de ton côté ?

    • Verlhiac · novembre 17, 2015

      Well, année de merde, la pire depuis 52 ans même si je ne me rappelle plus trop des premières
      Boulot = Bore out total + séparation après + de 25 ans de vie commune…. Au top quoi..
      Mais j’attends la problème elle ne pourra être que meilleure
      Cela dit c’est aussi sympa de s’évader avec tes news mais si ca rend Jaloux…..ce bonheur (je rigole)
      LOL