Avant, dans une autre vie, c’était 40 heures de travail, un week-end, quelques apéros, pas mal de factures… une routine organisée dont je me suis satisfait pendant pas mal d’années.
Maintenant c’est une nouvelle aventure chaque jour, beaucoup de découvertes, quelques galères qui seront autant de bons souvenirs… et beaucoup de temps pour profiter de ce temps qui passe, et oui.

Une première semaine de voyage donc pour se mettre en jambe, prendre le bon rythme et qui augure des mois à venir de gros kif.

Cette semaine donc, après notre arrivée à Ushuaïa, nous sommes partis camper 2 jours dans le parc national d’Ushuaïa, en Argentine. Un bon spot de camping, quelques copains voyageurs et de magnifiques paysages.

La tente face à une rivière qui descend tout droit des glaciers, c’est le moment de se sentir en harmonie avec la nature florissante, qui profite des mois d’été avant la venue de l’hiver qui doit être rude. Au cours d’une randonnée qui nous mènera la tête dans les nuages (je vous passe la photo, visibilité nulle) nous croisons des oiseaux rouges, jaunes mais surtout peu timides car ils nous mangent presque dans la main.

Après une descente à fond dans un pierrier, nous croisons un guanaco, le lama local, avant de traverser un plateau de tourbe où nous marchons sur une épaisse couche de mousse. On se croirait dans l’Éden.

Les pieds tout boueux, nous descendons au campement, satisfait de notre première randonnée.

Le lendemain, nous reprenons la route, nos amis belges nous déposent à un croisement, d’où, via une piste nous espérons atteindre en stop une estancia.

L’accueil n’est pas très chaleureux et les tarifs nous rebutent. On continue la route pour rejoindre le Rio San Pablo où nous établissons notre campement dans un hôtel abandonné, face à la mer mais surtout face à notre bateau ivre, échoué depuis 30 ans. Ambiance Mad Max garantie.

Nous reprenons le lendemain la route jusqu’à la frontière du Chili où nous espérons trouver un hôtel… mais San Sebastián n’est pas une ville, juste un point sur la carte pour marquer le poste frontière !

Nous y passerons la nuit – au final pas si mal – et le lendemain, suite à 2 heures de stop infructueuses, nous traversons finalement la frontière et le canal de Magallanes en bus.

Ce dernier nous dépose à un croisement, d’où le sympathique Christian nous mènera avec sa camionnette jusqu’à Punta Arenas. 150 km à la cool, le canal à notre gauche et la pampa à notre droite, rien d’autre à part quelques puits de pétrole. Nous y croisons guanacos, autruches et autres moutons.

Nous voici donc à Punta Arenas, ville stratégique pour le Chili, ce qui explique la présence de champs de mines et de nombreuses installations militaires. Ce matin, nous avons pris notre petit déjeuner dans un établissement qui, depuis 100 ans, propose les même sandwichs chorizo fromage accompagnés de lait banane, 100% local et original.

Nous allons passer à Punta Arenas 3 nuits en couchsurfing, avant de prendre la route jeudi pour Puerto Natales, dernière ville avant une randonnée de plusieurs jours dans le parc Torres del Paine.

Nous allons donc de découvertes en découvertes, nous parlons espagnol (qq progrès déjà), nous nous habituons à la culture locale et au rythme du soleil, toujours présent (les nuits australes sont bien courtes). Pour l’instant il fait beau mais froid car le vent nous vient des mers rugissantes au sud du cap Horn ou des glaciers de la Patagonie.