Cuba, père et fils

Un voyage ça se partage. Après Jojo et Julie en Bolivie puis Xavier en Équateur, c’est donc avec mon père que nous passons deux semaines sur l’île de Cuba. “Fidel” à mes traditions, je lui laisse donc la tribune pour raconter nos tribulations sur cette île… un peu spéciale.

Arrivée à Cuba en avance sur un vol Air France… C’est sans compter sur le passage à la douane… Grandes queues désordonnées, contrôles pointilleux des passeports et des bagages… Ouf ! le saucisson et le fromage planqués dans le masque de plongée ne feront pas le bonheur des douaniers.

Bref, un grand moment plus tard, je débarque et j’aperçois Simon tout rayonnant et en pleine forme au milieu d’une foule métissée. Retrouvailles pleines d’émotions, on ne s’était pas vu depuis son départ, il y a 9 mois.

Petite pose clope pour moi, en manque depuis 12 heures, et voici déjà le taxi déniché et négocié à bon prix par Simon, qui arrive. Son espagnol est parfait et on sent l’assurance de celui qui est déjà là depuis quelques jours.

Premier contact avec les transports cubains, des véhicules hors d’âge, des chaussées larges et défoncées, partagées par les piétons, les charrettes, les tricycles et animaux en tout genre, sous un éclairage minimaliste. Traverser les 2 x 3 voies est une activité courante pour les piétons.

La casa “Habana Colonial” , où Simon loge déjà depuis hier, se situe dans le quartier populaire du centre ville de la Havane, “La Habana vieja”. Ambiance garantie ! Très peu d’éclairage, des immeubles de style colonial bien délabrés, des grilles à toutes les portes, des pavés défoncés, des gens un peu partout, sur les balcons, dans les entrées…

On monte deux étages qui en valent au moins 5 en France car les plafonds sont hauts, très, très hauts.

Les casas sont des chambres d’hôte officielles. Les cubains n’ont pas le droit d’héberger des étrangers s’ils ne sont pas agréés par l’état. Ils risquent la prison. À chaque fois, on donne son passeport aux hébergeants, ils remplissent le registre avec les dates précises d’arrivée et de départ…

Après une bonne douche, puis le déballage des cadeaux et lettres de la part de la famille et des potes, on sort goûter une des grandes spécialités de Cuba, le Mojito.

On dégote un bar où jouent des musiciens locaux, pour plonger dans l’ambiance chaude et moite de la ville. Puis on bouge afin de trouver un endroit plus calme pour discuter et se mettre quelques chose sous la dent… quelques cocktails plus tard on rentre se coucher, je n’ai pas dormi depuis 24 heures.

C’est d’un sommeil profond que je passe ma première nuit à Cuba. C’est aussi l’occasion pour Simon de constater que je ronfle “un peu” et qu’il va falloir s’y habituer pour les 14 prochaines nuits. D’un commun accord on décide que, dans la mesure du possible, je le laisse s’endormir avant moi.

Les petits déjeuner à la casa sont sublimes. Pendant 2 jours, nous partons à la découverte de la Havane. On fait la queue à l’agence des télécommunications pour acheter nos cartes pour accéder à internet. Pas facile de trouver un spot pour se connecter. En général, c’est devant de rares hôtels où s’agglutinent une foule de gens, le nez sur leurs Smartphones.
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On fait la queue pour changer mes euros, puis la queue pour changer un peu de monnaie cubaine officielle en monnaie locale… Simon a vite pigé le système.

On la joue touristes dans un bus panoramique pour découvrir la ville dans son ensemble. Géant !
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Les grandes avenues surdimensionnées qui longent l’océan, les vieilles voitures américaines des années 50, dont une majorité ne semble tenir que par les nombreuses couches de mastic et de peinture, l’architecture, mélange de style soviétique, haussmannien et colonial, le tout passablement délabré. La température tropicale, la moiteur et les palmiers complètent le tableau.
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Dans certains quartiers les maisons se font absorber par la végétation. On marche beaucoup, on va manger une glace à la Heladería Coppelia. Ce jour là, c’était parfum fraise ! Il n’y a qu’un parfum par jour, on n’a pas le choix.
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Les gens font la queue dans la rue pour accéder au glacier… Pourtant à l’intérieur seules 30% des places sont occupées… Faire la queue fait partie de la culture cubaine.

On rencontre un franco-cubain à l’Alliance Française qui nous donne quelques tuyaux sur les trucs sympas à faire dans le quartier. On se fait un servir un café limonade au 30ème étage d’une tour. Une vue à couper le souffle.
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Simon gère comme un pro ! Il discute, négocie, se renseigne, semble maitriser la géographie de la ville. Je me laisse guider, les yeux grands ouverts. Au fil de nos déambulations, on se boit des jus de fruit frais et on fait des en-cas dans des établissements locaux… Ici commence l’aventure.
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Il n’y a pas d’enseignes sur les boutiques… Tant qu’on n’est pas devant à regarder à l’intérieur, on ne sait pas ce qu’on va trouver… Souvent très peu de choix proposé, mais on se régale toujours, et la quantité est là.

Le dernier soir, on se fait l’apéro savoyard. Rouge, saucisson, fromages de chèvre !

Le troisième jour, on part pour Viñales, à l’ouest de la Havane. On laisse nos gros sacs et valise à la casa de La Havane. On les récupèrera dans 10 jours, on va voyager léger !

On prend le bus officiel. Celui réservé aux touristes ! Pas le choix. Il y a deux mondes à Cuba. Les cubains et les touristes. Tout est fait pour éviter que ces deux univers se rencontrent. Avec de la persévérance et l’envie de voyager authentique, on arrive quand même à se mélanger.

On passe 4 nuits à Viñales dans une casa, chez Titi. C’est un collègue de boulot qui m’a donné l’adresse d’une amie. On est accueilli comme des rois. On mange le soir à la casa. On se fait plaisir avec le “poulet à la Cubaine” (expression codée pour désigner les langoustes qui sont normalement interdites à la vente en dehors des restaurants officiels).

Dans chaque ville, il y a la “casa de la musica”. Concerts de musique cubaine, cocktails et danse. C’est chaud ! On paye à l’entrée, on paye à chaque représentation… Ca va, pour nous, étrangers, ça reste abordable. Mais tout est fait pour récupérer des devises. Il faut dire que le salaire de base à Cuba est de 50 euros mensuel. Les prix pour les cubains sont 20 fois moins chers.
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On passe une journée à la plage, à une soixantaine de kilomètres de Viñales. On partage le taxi avec un jeune couple d’Italiens en voyage de Noces.
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On fait une super randonnée dans une vallée près de Viñalès. Simon a récupéré des infos à droite à gauche pour éviter de prendre un guide, qui n’aurait pas servi à grand-chose. On traverse une montagne par une grotte pour débouler dans une vallée typique des pays tropicaux. C’est un peu marécageux à certains endroits. On fini par arriver à une grotte dans laquelle on peut se baigner au bout de quelques centaines de mètres de progression dans la galerie.
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Simon croise Janice, une copine de Singapour qui vit pour quelques mois au Mexique. Il a fait sa connaissance plus tôt et nous passons 2 jours tous les trois. Je découvre le monde des backpackers (ceux qui font un tour du monde et qui voyagent avec le sac à dos).
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Titi, notre logeuse, avait acheté un gâteau d’anniversaire pour Simon, un jour à l’avance, car on quitte Viñalès le 7 octobre au matin. Très couleur locale, fluo. Mais délicieux. Avant les langoustes, ça passe quand même bien.
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Je me fais faire sur-mesure, avec des poches compatibles iPhone 6 plus, une chemise traditionnelle cubaine, la GUAYABERA, par la couturière qui travaille à coté de la casa. Moins de 10 euros pour une journée de travaille et le tissu. Payée en monnaie locale, bien sûr.

Le 7 octobre, on prend la route pour Trinidad. On décide de prendre un taxi collectif. Un intermédiaire qui parle français, nous organise tout ça.

Le deal : on nous prend à la casa et on nous dépose à la casa d’arrivée pour un prix à peine plus cher que le bus officiel, et pour un temps de trajet plus court. Banco !

Le lendemain matin, un van hors d’âge, délabré nous prend en charge. A bord on se retrouve à 11, de nationalités différentes. Bonne ambiance, le chauffeur conduit en se trémoussant sur la musique, on rigole, magnifiques paysages. Au bout d’environ une heure de route, on s’arrête, on dépose quelques voyageurs et… changement de véhicule pour ceux qui continent vers Trinidad. Le nouveau véhicule, une vraie américaine des années 50, est encore plus vétuste que le premier. On roule à bonne allure sur la 2 x 3 voies, la boite de vitesse saute de temps en temps, mais l’ambiance est toujours très bonne… Jusqu’à ce qu’un gars en moto nous signale qu’on a perdu un sac qui était ficelé sur la galerie. Arrêt sur la voie de gauche de l’autoroute, bien sûr, jusqu’à ce qu’un policier nous fasse garer sur le bas coté. Et on attend !… Finalement une voiture s’arrête et nous dépose le sac en perdition. Ça se passe comme ça à Cuba.
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On s’arrête ensuite dans une cafétéria pour casser la croûte. Une co-voitureuse plante une allumette sur des tranches d’ananas et Simon souffle sa bougie d’anniversaire.

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La route est encore jalonnée d’arrêts jusqu’à notre arrivée poussive à la casa de Nilda Ponce… On a dû arriver en même temps que le bus officiel… mais que de convivialité !

Douche, puis repérage de la ville, des spots internet, banques, restos, bars… C’est l’anniversaire de Simon et on décide de se faire un petit restaurant. Avant ça, cocktails sur la place de la casa musica, puis on termine la journée dans un bar typique.

Le lendemain, plage. On prend une navette pour parcourir les 12 kilomètres qui nous séparent de l’océan.
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Puis, Simon passe chez le coiffeur.
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Le soir petit restau local, puis un petit tour à la casa musical pour un dernier Rhum. Je me fais inviter par une mamie locale à danser sur un rythme de salsa… ça donne envie d’apprendre à danser et surtout, d’apprendre un peu d’espagnol. C’est frustrant de ne pas pouvoir discuter avec les gens. Et, c’est aussi fatigant pour Simon d’être obligé de gérer l’intendance du quotidien et la traduction en français.
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Le lendemain on visite le musée de la contrebande, on monte au sommet d’un clocher d’où l’on surplombe la ville et Simon tente une randonnée sur une colline avoisinante…
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On décide d’aller passer une nuit à Playa Yaguanabo, vraiment au bord de l’eau, à une trentaine de kilomètres de Trinidad, sur la route de Cienfuego. Plage, hamacs et couchers de soleil magnifiques.

Apéro Rhum, bien sûr ! Le temps est à l’orage tout autour et nous avons droit à des ciels magnifiques.

Le lendemain, on se met au bord de la route pour prendre un bus ou un taxi collectif. Beaucoup nous passent devant sans s’arrêter. Simon discute avec un gars du coin qui veut aussi se rendre à Cienfuego. Il nous conseille de se planquer un peu car comme ce sont des transports pour Cubains, ils ne s’arrêteront pas pour nous, mais pour lui, oui. Et en effet, ça marche. Le gars nous fais monter dans son bus, au tarif touriste et nous voilà partis ! Ça se passe comme ça à Cuba. Simon est un peu furax car depuis 9 mois qu’il voyage, il n’a jamais vu de telles galères dans les transports…

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A Cienfuego, on a une casa en plein centre ville. Je suis rassuré car le bruit du climatiseur couvre allègrement mes ronflements nocturnes, et Simon semble y être moins sensible 😉

Petite visite de la ville, à pied et en charrette à cheval. On repère le port qui nous permettra le lendemain, de se rendre sur une plage et de visiter un fort… Le soir on a droit à un méga orage avec des trombes d’eau. Tout nu sur la terrasse, je me prends une douche tropicale, et ça fait du bien !

Il fait très chaud la journée.

Levés de bonne heure, on déambule dans la ville déserte pour prendre notre bateau…
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On trouve un café ouvert… Ouf !

Simon nous achète un petit régime de bananes et de l’eau et nous voilà partis pour une virée le long d’un bras de mer avec une halte pour visiter un fort.
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Après une charmante visite, on retourne à l’embarcadère pour faire les 100 mètres qui nous séparent de la rive d’en face. Et là, c’est le bazar… Le capitaine nous redemande de payer au prix fort pour continuer la balade… Ça se passe comme ça à Cuba. Bref, on passe un bon moment à la plage, retour en partageant le taxi avec un Russe.

Le soir, on mange dans un bon restaurant local, après avoir évité de faire la queue en prenant un délicieux cocktail dans une salle à côté, mais qui fait partie du restaurant quand même…

Je commande une piña colada. La serveuse me demande si je le veux fort ou pas. Bien sûr je le veux corsé ! On est en train de discuter avec Simon et je la vois en train de vider, plusieurs fois, ce que je pensais être de l’eau pour rincer sa dosette. A un moment, elle me regarde et me demande si ça suffit, ou si elle met encore du Rhum. Là, je me suis dit que j’allais avoir une bonne piña colada. Ce fut le cas.
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Varadero.

Simon y était déjà allé à son arrivée à Cuba et m’avait vanté la beauté de la plage, alors on y retourne avant de rejoindre la Havane.

Re-taxi, réservé la veille. Le chauffeur nous fait traverser l’ile de Cuba du sud au nord. On traverse des champs de cannes à sucre et d’arbres fruitiers… Une petite halte café–jus de fruits en route. Puis on se fait arrêter par la police à l’entrée de Varadero. Le chauffeur reste en plan, il n’a pas la licence pour transporter des touristes en dehors de sa circonscription… On négocie une ristourne, et on termine le trajet en charrette à cheval !
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Simon a réservé une casa au bord de l’eau, une mer superbe… On va s’acheter des casquettes car j’ai oublié la mienne sous le parasol en palmier de la plage d’avant… Le soleil cogne, comme depuis le début de mon séjour. Il y a coupure d’eau générale dans la ville… donc on va se rafraichir dans l’océan, l’eau est délicieuse.
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A part le bout de plage, paradisiaque, où nous sommes, rien de bien formidable à Varadéro. Le lendemain on tente une virée au village d’à côté, pour trouver des fruits, mais aucun bus ne passe, alors on décide de rentrer à la Havane après une dernière trempette fort agréable.

On veut retirer de l’argent, mais ça ne marche pas ! Problème de communication interbancaire… Bon, on verra demain…

Simon nous trouve un taxi qu’on partage avec un couple et nous prenons la route sous des trombes d’eau. L’orage gronde. Au moins, on voyage au frais.

On arrive à la casa Habana Colonial, où on avait laissé nos affaires.

Juste le temps de s’installer, de prendre un dernier apéro au Rhum vieux sur le balcon de la casa pendant l’orage, et le ciel redevient clair. Sur les conseils de notre hébergeant, on va manger dans un super restaurant, en étage, devant lequel les gens font encore la queue. C’est en fait un endroit ou il y a quatre restaurants avec chacun des spécialités différentes. On y accède par un très raide escalier. On s’installe au 3ème niveau. On se fait plaisir, on se régale, les parts sont gigantesques.
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Bonne balade digestive avant ma dernière nuit à Cuba.
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Le lendemain, priorité banque pour retirer de l’argent car on a juste de quoi payer la casa. Et puis j’aimerai bien ramener deux ou trois bricoles, des cigares et du Rhum.

On fait deux banques et impossible de retirer avec nos cartes bancaires… Finalement, on fait plus de 2 heures de queue, pour au final nous entendre dire que ça ne fonctionne pas. Alors, là, on est mal ! On n’a plus un sou en poche.
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Mais il y a un dieu pour les voyageurs. Simon croise dans la rue Béa, une ancienne copine de quand il était en stage à Saint-Auban, pendant ses études. Elle est là pour un mois en vacance, son mari est cubain, et elle a de l’argent à nous prêter ! La providence ! Juste de quoi payer la casa et le taxi pour aller à l’aéroport ce soir, mais c’est déjà ça.

Un hollandais, qu’on a rencontré en faisant la queue dans une des banques, nous propose son taxi pour tenter une troisième banque, dans un hôtel, à l’ouest de la ville. Toujours pas de connexions, toujours pas de cash.

On termine notre journée à traverser la ville sous la pluie. Balade bien sympathique. Simon avait repéré une boutique dans laquelle j’ai pu payer en CB du Rhum et 5 cigares. Sans monnaie, on n’a pas de quoi boire un dernier cocktail, juste de quoi manger dans un bouiboui, en face de la casa. Mais ça reste des moments magiques car je fais un bout de chemin avec mon fils.

On a trouvé un bon terme pour qualifier les Cubains : des roublards. Ils sont gentils, on se sent en sécurité partout, même dans les endroits les plus glauques, mais ils sont un peu collants et racoleurs dès qu’ils voient un étranger. On ne peut pas leur en vouloir, ils n’ont pas la vie facile.

J’ai passé un excellent séjour, pris en charge à 100% par Simon qui a été obligé de gérer, pour deux, notre quotidien. J’ai apprécié nos moments de discussion, ainsi que nos silences, nos visions des choses souvent identiques, parfois divergentes et nos regards complices en observant des scènes de vie. On n’a pas le même rythme, il a su s’adapter. Et il a une cote avec les nanas… C’est bon d’être jeune !

Merci Simon pour ce voyage, ta patience, ta bonne humeur et ton franc-parlé.

Ton père
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Un commentaire

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  1. Christine Mayjonade · octobre 25, 2015

    Ce séjour de retrouvailles collective a sans doute été plus qu’agréable, à en lire les commentaires !!
    Bravo, mon oncle, pour ce magnifique compte-rendu !! Père et fils savez nous faire rêver, entre les photos, le texte, et l’émotion qui s’en dégagent …..

  2. Croz Geneviève · octobre 25, 2015

    Jolie chronique; initiation à l’esprit baroudeur réussie et déjà le regard affûté et curieux propre aux authentiques backpackers. Transmission intergénérationnelle… de fils à père, pour une fois, ce qui est remarquable; il est vrai que le terrain était fertile et grande l’impatience de partager un bout de route!

  3. jldx32015 · octobre 25, 2015

    “Rencontrer” son fils, faire un bout de chemin avec lui et dormir sous le même ventilateur, c’est une aventure rare. Merci pour cette part de rêve!

  4. gael · octobre 25, 2015

    superbe récit, qui m’a mis la larme à l’oeil.. vous êtes beaux tous les deux, ca fait plaisir à lire.. ravie aussi d’avoir eu Philippe au téléphone hier, et de voir sim avec une barbiche.. et la peau bronzée de l’homme libre 🙂
    merci pour cette escapade! mille biiiiises

  5. chcrie · octobre 25, 2015

    Avec un mois de retard, je lis ce post. Simon est à présent un backpacker aguerri ! Sympa ce trip père et fils. Merci à vous deux
    Charles C