De Choquequirao au Machu Pichu, 7 jours de marche … ou presque !!

Nous voilà à Cusco en ce début juin, à quelque jour du solstice d’hiver qui marquait le début de l’année Inca et qui aujourd’hui est un prétexte à un mois de fête à Cusco et dans la région. Nous découvrons une ville très touristique, aux haciendas construites sur les fondations des anciennes constructions Incas, La Cusco étant à l’époque le centre de l’empire Inca.

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Beaucoup de vieilles pierres donc, et un lieu unique pour comprendre (enfin essayer) cet empire Inca et sa chute. Après avoir pris nos marques en ville et après une journée en bus pour visiter quelques sites Incas (Pisaq, Ollaytantambo), nous partons pour un Trek de 8 jours, que nous espérons faire en 6.

Cachora est notre point de départ. Nous y effectuons les dernières courses et tentons de louer des mules pour porter nos gros sacs. Sans succès, c’est un vieux taxi qui nous dépose au départ du chemin, où nous rencontrons Anne-Laure et Manuel, que nous retrouverons plus tard. Le chemin descend vers le Rio Apurímac et en chemin nous apercevons déjà Choquequirao, de l’autre côté de la vallée.

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Une fois en bas, il faut remonter 500 m de dénivelé, et nous nous arrêtons pour bivouaquer.

Jour 2 : Le lendemain, ça continue de monter et, arrivés à ce que nous prenons pour le point culminant de la journée, nous croisons Alice et Manon, par hasard. Ce n’est que la sixième fois, depuis Tores del Paine, que nous nous croisons, par hasard.

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La végétation est tropicale, nous marchons dans la brume et transpirons à grosses gouttes.

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Nous arrivons à midi à Choquequirao et trouvons sur la plaza principale un groupe de militaires qui prennent la pause. Nous ne manquons pas de sympathiser avec eux…

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A part les militaires, nous sommes quasi seuls pour visiter le site. C’est grand, beau, bien conservé.

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On y imagine la vie il y a 500 ans et encore une fois, on se demande pourquoi ils se sont installést dans des endroits pareils.

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Nous retrouvons donc Anne-Laure et Manuel. Ce dernier ne semble pas passionné par les vieilles pierres et reprend son chemin. Nous sympathisons avec Anne-Laure et décidons de continuer le chemin tous les trois.

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Peu avant la tombée de la nuit, nous reprenons donc la route, passons un petit col et bivouaquons 500 m plus bas, aux ruines de Pincha Uniok.

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Jour 3 : Encore 500 m de descente vers le Rio Victoria, où nous retrouvons les traces de chaussures de Manuel qui a une bonne demi-journée d’avance sur nous, puis une montée infernale de près de 2000 m que nous avalons dans la journée.

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Anne-Laure l’aventurière n’a plus de nourriture et nous partageons donc la notre, à 4000 m, au pied d’un glacier. Un des meilleurs bivouac du voyage et l’occasion de resserer les liens de l’équipe, la fine équipe.

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Jour 4 : Le col San Juan n’est qu’à 30 minutes de marche et nous le franchissons dans les nuages, aucune visibilité sur la vallée et les autres montagnes. Nous sommes donc enchantés, à la descente, lorsque le voile se retire et que nous découvrons la riche vallée de Yanama.

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A Yanama, nous croisons des ingénieurs venus en pick-up de Santa Teresa. Ils acceptent de nous prendre à l’arrière et nous font économiser 2 jours de marche !

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Sur la route nous doublons Manuel qui, dépité, nous fait avec son accent suisse allemand : “Ah non alors, ça c’est pas pozible”.
Après avoir passé un col à plus de 4500 m, des plantations de bananes et de grenades, nous arrivons à Santa Teresa où nous allons nous relaxer aux Thermes… quel kif !!

Jour 5 : Après un royal petit dèj au soleil, nous partons pour Hidroeléctrico en colectivo.

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De là, le long des rails, nous marchons jusqu’au pied du Machu Pichu ou nous plantons la tente. Après quelques Pisco sour à Aguas Calientes, nous retournons au camping pour manger. Manuel nous rejoint, grisé par l’effort, survolté. Nous faisons la connaissance de Victor et Léa. Ça y est, l’équipe est au complet.

Jour 6 : Réveil à 4 h 30, café, banane. A la frontale, nous montons en 30 minutes les 450 m de dénivelé qui nous séparent de l’entrée du site du Machu Pichu. A l’arrivée, une queue énorme, des américaines qui parlent fort, des asiatiques qui se selfisent… Ayant bien transpiré à la montée, un espace se crée autour de nous, ce qui nous va bien.

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Voilà, il est 6 h, les portes viennent d’ouvrir et nous sommes au Machu Pichu, une des merveilles du monde, un must du Peru. Comme tout le monde, on cherche un bon spot et on attend que les premières rayons du soleil frappent le site, et nous par la même occasion.

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Nous avons pris des billets pour la Montaña Pichu et nous partons donc à son ascension sur le coup des 7h. Encore 500 m de plus en une bonne demi-heure, heureusement qu’on avait un tee-shirt de rechange. De là-haut, on se rend compte de l’immensité du site, et même si nous avons tous vu des photos des centaines de fois, c’est une expérience unique à vivre.

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Pour comprendre l’histoire du site et avoir l’occasion de poser nos question pièges, nous prenons un guide pour visiter la ville. Nous en apprenons plus sur la construction du site, son organisation, la vie à l’époque, sa chute et sa re-découverte au début du XXème siècle.

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Il faut bien une bonne journée pour profiter du Machu Pichu et la foule, particulièrement présente le matin, ne gâche pas la visite.

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De retour au camping en fin de journée, nous retrouvons Anne-Laure, Manuel, Léa et Victor et les embarquons avec nous le long des rails. Nous allons suivre la voie ferrée pour 30 km de marche jusqu’au km 82. Nous ne ferons que 10 km ce soir, de nuit, parfois éclairés par les trains qui relient Agua Calientes à Cusco. Au bivouac, il faut planter les tentes en évitant les grosses araignées…

Jour 7 : Dès 5 h passent les premiers trains et nous sommes donc réveillés de bonne heure. Nous mangeons nos dernières réserves avant de partir à l’assaut des 20 km de ballast qui nous attendent ce matin. La marche est fastidieuse et nous accusons le coup. Toutes les 30 minutes environ, les trains qui s’annoncent avec leur klaxons nous sortent de notre concentration et nous poussent sur le côté de la voie.

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Une fois au bout, un bus nous ramène à Cusco et tout le monde s’endort, bercés par les lacets et épuisés par cette semaine de marche.

Nous avons un anniversaire à célébrer ce soir, Victor qui fête ses 23 ans et nous préparons à notre hôtel un véritable festin.

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Avec la fatigue, le vin monte vite à la tête et l’ambiance est à la fête. Ces quelques jours passés ensemble à marcher nous ont permis d’apprendre à nous connaître et l’ivresse de la soirée nous offre une belle conclusion à cette semaine.

Jour 8 : Bon, on a mal au crâne et les muscles tirent, mais qu’est-ce que c’était bon !!!

Un commentaire

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  1. Croz Geneviève · juin 19, 2015

    La beauté, ça se gagne, et sur ce point, grand est votre mérite! Alors, forcément vous en prenez plein la vue! L’aventure continue (plus confortable calée que je suis sur ma chaise tournante qu’à la sueur de vos fronts! Le tapis volant est un mythe alors???); tout est spectaculaire, en termes de sites, de rencontres imprévues, d’échanges, de paysages, d’émotions, de commentaires parfois décalés… Ahhhh, tu nous fais vibrer, Sim!
    Dis, t’aurais pas un peu maigri???
    Les plus jeunes poussent; tes cousins sont égaux à eux-mêmes; quant à moi, j’ai arrêté le temps pour ne pas en subir les outrages. Philippe et Joce partent dans le sud demain avec ma bénédiction et ma confiance.
    Bon vent pour la suite! Bises bises…

    • simontchik · juin 19, 2015

      Merci pour ces news miss. Oui j’ai perdu qq kilo: moins de fête plus de sport, tous les jours au grand air… Ça fait un bien fou. Le corps à besoin de vivre et de bouger, on est fait pour ça, pas pour traîner devant un ordi 😉 Bises