I’m coming home

Voyageur, voyageur, accepte le retour,
Il n’est plus place en toi pour de nouveaux visages, 
Ton rêve modelé par trop de paysages,
Laisse-le reposer en son nouveau contour.

Fuis l’horizon bruyant qui toujours te réclame
Pour écouter enfin ta vivante rumeur
Que garde maintenant de ses arcs de verdeur
Le palmier qui s’incline aux sources de ton âme.
 
Jules Supervielle

Lorsque j’ai lu ce poème il y a quelques mois, je me suis immédiatement retrouvé dans ces quelques lignes. Trops de paysages. Fuis l’horizon. Les sources de ton âme.

When I read this poem for the first time a few months ago, it immediately echoed with something inside me.

Alors oui, c’est la fin de ce voyage, qui n’aura durer qu’un instant. J’ai l’impression que c’était hier: le couscous d’Edith, mes parents dans la grisaille Lyonnaise, notre covoiturage vers Barcelone, notre arrivée à Ushuaia…

So yes, it’s the end of this trip, which lasted only a second. I feel it was yesterday : Edith’s couscous, my parents in Lyon’s morning’s mist, our drive to Barcelona, our first steps in Ushuaia.

Je pourrais compter les jours, les pays, les nouveaux amis Facebook. Mais ce serait trop réducteur. J’ai essayé de vous faire partager certains moments, une goutte d’eau dans la mer des expériences que m’a apporté ce voyage. Mais bientôt, autour d’une bouteille, à la terrasse d’un café, sur un chemin de randonnée, à la lueur d’une bougie, les yeux dans les yeux, on se dira tout. J’ai hâte.

I could count the days, the countries, the new Facebook friends. But it will be to narrow to describe it. I tried to share with you some of my moments, only a drop in the ocean of this trio’s experiences. But soon, with a bottle of wine, at the terrace of a café, during a hike in the Alps, with the light of a candle, looking at each other’s eyes, we will tell everything. I can’t wait.

Il y a quelques mois, je me suis aperçu que ma vie avait changée, que rien ne serait plus comme avant. Ne vous inquiétez pas, je suis toujours le même. En plus bronzé certes, mais pas si différent. Je pense que je n’ai jamais été autant moi en fait.
Je me suis dit que ma vie serait comme un voyage, le sac à dos toujours prêt pour de nouvelles aventures.
Je me suis dit qu’il fallait arrêter de s’emmerder avec des trucs qu’on a pas envie de faire. Et surtout qu’il fallait vivre sa vie, ses envies, maintenant.

A few months ago, I reckoned that my life changed, that nothing will be the same again. Don’t worry, I’m still the same. More tanned, but it’s still me. Actually I think I was never more me.
I told myself that my life will be like a travel, with a backpack always ready for friends and adventures.
I told myself that we should stop doing things we don’t really want to do, and start to life our life, our desire, now.

L’avenir nous réserve bien des surprises et des opportunités, un peu comme le voyage. Ne vous inquiétez pas, je n’ai pas fini d’écrire sur ce blog, et je suis déjà en train de réfléchir à quelques projets créatifs, genre expo photo et film, mais chut… c’est pour plus tard.

Future is like a travel, it’s full of surprises and opportunities. Don’t worry, I will write again in this blog and I’m already working on a few creative projects. Photos, Videos… But chhh, it’s a secret.

7 commentaires

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  1. Camelia · avril 24, 2016

    Welcome home sweetie… 😉
    .. We ‘re waiting for you, arms wide open, a slight smile of complicity hanged to our lips, and glittering eyes…
    Oh ye…

  2. jldx32015 · avril 24, 2016

    Peut-être n’y a t-il ni départ ni retour. Et on fait comme le temps, on ne fait que passer.

  3. nathalie chevallier · avril 24, 2016

    J’ai suivi toutes les étapes de ce périple aux quatre coins du monde. Merci pour toutes ces merveilleuses images et bon retour. Nath

  4. trilogiedurevoir · avril 24, 2016

    Je connais des bateaux qui restent dans le port
    De peur que les courants ne les entraînent trop fort
    Je connais des bateaux qui rouillent dans le port
    A ne jamais risquer une voile dehors
    Je connais des bateaux qui oublient de partir
    Ils ont peur de la mer à force de vieillir
    Et les vagues jamais ne les ont emportés
    Leur voyage est fini avant de commencer
    Je connais des bateaux tellement enchaînés
    Qu’ils ont désappris comment se libérer !
    Je connais des bateaux qui restent à clapoter
    Pour être vraiment sûr de ne pas chavirer
    Je connais des bateaux qui s’en vont à plusieurs
    Affronter le grand vent au-delà de la peur
    Je connais des bateaux qui s’égratignent un peu
    Sur les routes de la mer où les mène leur jeu
    Je connais des bateaux qui n’ont jamais fini
    De partir encore chaque jour de leur vie
    Et qui ne craignent pas parfois de s’élancer
    Côte à côte en avant au risque de sombrer
    Je connais des bateaux qui reviennent au port
    Lacérés de partout mais plus braves et plus forts
    Je connais des bateaux débordants de soleil
    Quand ils ont partagé des années de merveilles
    Je connais des bateaux qui reviennent toujours
    Quand ils ont navigué jusqu’à leur dernier jour
    Tout prêts à déployer leurs ailes de géants
    Parce qu’ils ont un cœur à taille d’océan.

    Jacques Brel

    • simontchik · avril 24, 2016

      Merci pour cette dédicace. Un beau poème Et une interprétation de Mannick que je ne connaissais pas.

  5. Croz Geneviève · avril 24, 2016

    Peu importe le port; ce qui compte, c’est le voyage, ce qu’il révèle en nous, au plus profond. Le voyage intérieur est le plus enrichissant, comme un éveil à soi.
    A travers tes chroniques, chacun de nous aura brodé son propre récit; tu en auras été le héros dont on attend le retour pour vérifier que la vie n’est jamais figée et se nourrit d’expériences inédites… à condition d’en avoir l’audace! Nous gagnerons aussi à partager la sagesse et les émerveillements engrangés pendant ces longs mois.

  6. BABAZ François · avril 24, 2016

    salut,je suis content que tu sentes aussi l’envi de revenir . c’est sûrement encore très constructif et positif. En tout cas je te remercie pour tes photos et tes textes splendides qui mon vraiment transportés. Je pense vraiment que tu serais un excellent jounaliste. Si tu as le temps quand tu seras à Annecy , appelle moi pour venir manger ou boire un coup. Bises.